Le premier Sommet Afrique-Israël qui devait se tenir du 16 au 20 octobre 2017 à Lomé, a été reporté sine die.La récente visite privée impromptue du président Faure Gnassingbé en Israël, les 7 et 8 août dernier, était destinée à essayer de sauver le sommet de Lomé.
Les événements contraires ont eu raison de cette réunion tant attendue par le Premier ministre Benyamin Netanyaou et si peu pour un nombre grandissant d’États africains.
L’ Afrique du sud, le Tchad, le Maroc et le Sénégal étaient ouvertement défavorables à cette réunion et mobilisaient de nombreux chefs de l’Etat. Le président togolais était même mis en minorité au sein de la Comimsion de l’Union africaine présidée par le Tchadien Moussa Faki Mahamat et surtout au sein de la CEDEAO qui avait porté Faure Gnassingbé à la présidence pour 2017, lors du Sommet de Monrovia de juin dernier.
A cette opposition africaine et à l’hostilité des États atabes, la Rue togolaise a également été décisive pour un report sine die. Les manifestations populaires deviennent de plus en plus structurées et inquiétantes pour le clan présidentiel. Le mouvement citoyen sera-t-il aussi révolutionnaire qu’au Burkina Faso ?
Enfin, dans un tel climat de révolte, le risque terroriste était trop important pour un tel Sommet aussi politique.
Ce report est un coup d’arrêt brutal à l’offensive diplomatique israélienne en Afrique. Seules les relations bilatérales avec quelques pays économiquement inteéressants pour les entrepreneurs israéliens échapperont à ce blocage diplomatique.
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