Gilbert Navarro, un citoyen espagnol enlevé le 14 janvier dernier, a été libéré lors d’une opération menée par le FLA (Front de libération de l’Azawad), en collaboration avec les services algériens. Les kidnappeurs, qui avaient réussi à capturer l’otage dans la zone dite « des trois frontières » (Algérie, Mali, Niger), auraient répondu à un « appel d’offres » de l’État islamique.
Remis aux autorités algériennes, Gilbert Navarro est arrivé mardi soir à l’aéroport militaire de Boufarik, près d’Alger. Discret sur cette affaire, le gouvernement espagnol avait simplement confirmé la semaine dernière que l’un de ses ressortissants était « retenu contre sa volonté dans le nord de l’Afrique ».
Dans un communiqué diffusé ce mardi 21 janvier, le Front de libération de l’Azawad a tenu à préciser qu’il « condamne avec la plus grande fermeté le crime organisé et le terrorisme sous toutes leurs formes, en particulier les prises d’otages contraires aux valeurs de l’islam ainsi qu’aux traditions et coutumes du peuple de l’Azawad. » Un message qui semble destiné à la junte militaire malienne, mais également à la communauté internationale. En quête de respectabilité, le FLA entend ainsi légitimer ses revendications et se démarquer des groupes terroristes actifs dans la région du Sahel.