Européens, Algériens, Kanaks, tous unis contre le colonialisme

Au théâtre de La tempête à Paris, Kaldûn de Abdelwaheb Sefsaf.
Une création Nomade in France, Canticum Novum
Du 10 au 19 janvier. Du mardi au samedi à 20h. Le dimanche à 16h.
Durée : 2h20.

Sur une scène transformée en pont de bateau, 15 artistes venus d’Europe, d’Algérie et de Nouvelle-Calédonie. Des comédiens-chanteurs, des musiciens et un danseur-slameur joignent leur souffle et leur énergie dans le sillage fougueux d’Abdelwaheb Sefsaf. Récit épique, intime et politique relaté en trois langues, Kaldûn nous transporte à la fin du XIXe siècle à un moment de convergence. Qu’ils soient français, algériens ou kanaks, ils s’insurgent contre l’oppression et deviennent frères et sœurs de lutte sous l’impulsion de Louise Michel, d’El Mokrani et du grand chef Ataï.

Pour interroger notre histoire et créer un horizon commun, c’est la musique qui fait le lien, puisant son inspiration dans les airs traditionnels kanaks, les rythmes berbères et les chants révolutionnaires du XIXe siècle. Les mélodies traversent les hémisphères, comme remèdes aux blessures, témoignages des identités plurielles d’aujourd’hui. Derrière le bagne et l’exil, l’histoire d’une fraternisation, l’utopie de trois peuples. Un spectacle grand format pour une histoire aussi extraordinaire que méconnue.

 

 
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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)