La chute du régime syrien au bout de douze jours de combat a laissé les experts perplexes. Ce blitzkrieg des Jihadistes, face à une armée régulière syrienne, semble avoir reçu au moins un feu orange des Américains et permet aux Israéliens de détruire l’essentiel de l’appareil militaire syrien en lançant pas moins de cinq cent bombardements sur ce pays en ruines.
Plus de dix protagonistes, entre États et milices, étaient présents depuis de longues années sur le sol syrien: l’armée syrienne, les Pasdarans iraniens, le Hezbollah, la Russie, les armées turques et américaine dans le nord-ouest du pays, les Kurdes de la Rojava, les forces démocratiques syriennes (FDS) du commandant Mazloum Abdi, un ancien du PKK kurde protégé par les américains, Hayat tahrir Al Sham HTC de Ahmed Al Charaâ connu sous le nom de guerre Mohamed Al Joulani qui a déclenché l’offensive à partir de son émirat d’Idleb, et d’autres groupes liés à Daesh dans le ouest du pays à la frontière avec l’Irak.
Or la carte politique qui existait avant la chute du régime du clan Assad est totalement recomposée. La nouvelle configuration, bien qu’ embryonnaire, fait apparaitre Al Joulani, ancien chef de Jabhat Ennosra affilé à Al Quaida de Aymen Al Zaouahiri, classé par les Américains parmi les groupes terroristes les plus dangereux, comme l’homme d’une hypothétique unité nationale
Sa tête était mise à prix pour dix millions de $ devient aujourd’hui fréquentable par le duo, les services US et le MIT Turc. Le processus de son intégration dans le jeu politique est en ordre de marche. La machine médiatique occidentale participe activement à sa notabilité. Dés la prise de Damas, il donne une interview en Arabe à la chaine CNN où il répond à la question du journaliste sur la présence des forces étrangères dans le pays: « je ne trouve pas d’incommodité de la présence américaine dans le nord-ouest du pays ».
Par ailleurs d’après le sie « The Cradle », Israël soutiendrait depuis longtemps des groupes extrémistes armés liés à Al-Qaida qui cherchent à renverser le gouvernement syrien. L’universitaire israélien de culture arabe et ex-lieutenant des renseignements militaires Mordechai Kedar a déclaré être en contact avec des factions de l’opposition armée syrienne et que celles-ci sont disposées à conclure un accord de paix avec Israël. S’adressant à Channel 2 en Israël, il a déclaré: “Je suis en contact permanent avec les dirigeants des factions de l’opposition syrienne, et mon impression est qu’ils ne considèrent pas Israël comme un ennemi”.
Un gouvernement provisoire
C’est dans cette optique qu’avec Ahmed Al Charaâ, principale figure des groupes armées ayant contribuée à la chute du régime, il envisage. la mise sur pied d’une « instance de coordination entre le gouvernement provisoire et les factions armées dans la gestion sécuritaire de la phase transitoire assurant ainsi le maintien d’un processus politique qui s’opèrerait dans le calme, dans l’intérêt de la stabilité du pays ».
Un compromis historique
Les protagonistes de la crise syrienne sont conscients des enjeux géopolitiques et géostratégiques que traverse le pays extenué par d’interminables guerres. Son affaiblissement l’expose son unité territoriale au dépeçage face à l’appétence des puissances régionales « Turquie, Iran, Israël, Russie, USA ». C’est dans ce sens qu’un appel est lancé par le conseil populaire provisoire syrien « à la construction de la nouvelle Syrie dans une démarche inclusive incorporant l’ensemble des acteurs contribuant à la stabilité du pays ». La nouvelle instance du conseil populaire provisoire déclare comprendre le peuple syrien « qui a choisi le chemin de la liberté et de démocratie et que ce nouvel exécutif doit travailler dans cette inédite orientation ».
Du côté du parti Baâth, le secrétaire général du parti, Ibrahim Al Haddid affirme : « nous soutenons la phase transitoire que traverse le pays. Nous sommes prêts à défendre l’unité des territoires du pays, son peuple, ses institutions et ses capacités au développement ». Le SG a relevé des précisions sur « le parti, était prisonnier du clan Assad, se ressourd à respecter les principes immuables de défendre l’unité du pays, mais en même temps il doit travailler dans le cadre national pour assurer les droits de tous les syriens »
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