Le chef d’état major, le général Chengriha, dont le maintien dans ses fonctions après la Présidentielle est le véritable enjeu du pouvoir algérien, est l’objet de nombreuses critiques, voire d’attaques personnelles sur sa propre famille.
Au sein même de l’institution militaire, des hauts gradés de premier plan ont pris leurs distances avec le chef d’état major. On peut citer le patron de l’armée de terre et le chef de la première région militaire. Le chef de la garde républicaine, le général Ben Ali Ben Ali, le plus gradé des officiers de l’armée algérienne, n’a jamais masqué sa méfiance face au général Chengriha. Lequel a fait procéder récemment à l’interpellations de trois colonels au sein de l’unité de Ben Ali Ben Ali.
Cet été, le fils d’un général aujourd’hui décédé qui a joué un rôle clé au début de la Présidence Bouteflika mais dont les deux frères officiers ont été récemment arrêtés, dénonce violemment, depuis Paris, le général Chengriha: « Ça va très mal finir pour toi »; « tes enfants vont payer ». Et de le même de prodiguer ses conseils au Président Tebboune: « Lâche Chengriha »! Ambiance!
Plus généralement, on a vu ces derniers mois des journalistes et des youtubers très largement instrumentalisés par quelques officines à Alger déverser, depuis l’Europe, des torrents de boue sur le général Chengriha. Pour preuve, un pseudo réfugié politique, Said Bendira avait été interpellé, le 27 avril, par la police française pour vol de voiture avant d’être identifié comme un youtuber résidant à Londres. Son téléphone a été saisi et lui même placé sous contrôle judiciaire. Les policiers français ont découvert depuis depuis que les donneurs d’ordre dont les noms apparaissaient sur son portable appartiennent tous à la DDSE algérienne (services extérieurs), qui est entre les mains d’anciens hauts cadres du renseignement militaire liés de près ou de loin au général Toufik, le patrons de l’ex DRS (services secrets) et l’homme fort du régime jusqu’en 2015.
Dans les turbulences violentes que connait l’institution militaire dont les généraux les plus expérimentés peuvent être placés en prison du jour au lendemain, la cohabitation apaisée qui existe entre le général Cheengriha et le Président Tebboune reste un gage de stabilité pour le régime et pour les interlocuteurs régionaux et internationaux de l’Algérie.