En attendant les élections américaines du 5 novembre, tous les regards seront tournés vers le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui pourrait décider d’élargir les opérations militaires contre le Hezbollah au Liban-Sud, en concomitance avec le premier anniversaire de l’attaque « Déluge d’Al-Aqsa » du 7 octobre. Ce jeudi, une frappe israélienne a encore fait trois morts au pays du Cèdre.
Dans ce contexte, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib (tous deux sur la photo ci dessus), ont récemment reçu des messages directs et indirects les exhortant à tenter, à nouveau, de dissocier la situation au Liban-Sud de celle de Gaza.
Bassam Abou Zeid
Selon des informations en provenance de la capitale américaine, l’armée israélienne a achevé ses préparatifs et acquis des armes et des munitions pour une nouvelle escalade au Liban-Sud. Deux options sont envisagées: une escalade significative des frappes aériennes et l’élargissement de leur portée, accompagnées d’opérations de commando dans certaines zones, ou le lancement d’une opération terrestre au cours de laquelle les forces israéliennes tenteraient de pénétrer jusqu’à une certaine distance au sud du fleuve Litani.
Des sources américaines précisent qu’aucune décision politique n’a encore été prise au niveau israélien pour commencer à mettre en œuvre les opérations militaires, étant donné que les responsables militaires américains s’accordent avec leurs homologues israéliens sur le fait que les attaques actuelles contre le Hezbollah atteignent l’objectif militaire visé, en l’occurrence nuire à l’infrastructure militaire du parti.
Une sortie honorable
Selon plusieurs rapports concordants, le Hezbollah semble chercher des moyens d’éviter de prolonger la guerre au Liban-Sud, compte tenu surtout de l’absence d’une fin prévisible à la guerre à Gaza. Certaines estimations suggèrent que cette guerre pourrait se poursuivre pendant un an ou plus. Le Hezbollah est conscient qu’un conflit prolongé dans le Sud aurait de graves répercussions sur le parti lui-même, sur les habitants du Sud et sur les Libanais en général, surtout si la situation s’aggrave davantage, entraînant une augmentation des déplacements et des destructions.
Les responsables gouvernementaux libanais ont affirmé leur volonté de transmettre des messages d’apaisement au Hezbollah, même s’ils savent qu’une réponse positive du Hezbollah est peu probable si ce dernier ne sait pas ce qu’il recevrait en contrepartie d’une telle démarche et le prix qu’il pourrait éventuellement payer.