L’Office fédéral de la police en Suisse annonce qu’il a lancé l’« Opération Jackal » avec Interpol visant à lutter contre le crime organisé d’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement du Nigéria.
Les prises sont loin d’être spectaculaires. En mai dernier, la police fédérale, l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières, en collaboration avec Interpol, ont saisi 5 kilos de cocaïne à Genève, 3,5 kilos à Lausanne, et quelques milliers de francs suisses et d’euros. Ils ont arrêté 22 personnes. Pour l’anecdote un homme avait ingéré 1,4 kilogramme dans 92 cylindres…
Plus intéressant est l’historique que fait la police fédérale sur la présence de groupes criminels d’origine nigériane actifs en Europe et plus particulièrement en Suisse depuis au moins 20 ans. Au départ, il s’agit de « Confraternités » nées de sociétés d’étudiants en Europe dans les années 1950. Les Confraternités se battaient alors pour plus d’égalité et de justice. Depuis, leurs objectifs ont radicalement changé. Appelées « Black Axe », « Vikings » ou « Supreme Eiye Confraternity » , ces Confraternités financent leurs activités grâce à l’escroquerie en ligne, au trafic de drogue, au blanchiment d’argent, « à la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle ».
L’« opération Jackal », lancée le 14 mai, n’a été annoncée dans un communiqué que le 16 juillet sur le site de l’Office fédéral de la police. Il est vrai que le résultat est un peu maigre : une saisie d’à peine 8,5 kilos de cocaïne malgré la mobilisation d’Interpol, des douanes et des polices cantonales. Sur les 22 personnes arrêtées, il a fallu en relâcher 12.
L’enquète sur le Nigeria sous la coupe de bandes organisées