Beyrouth n’est plus Beyrouth. Ou du moins la ville a repris l’allure fantomatique que les Libanais lui ont connu durant la guerre civile après 1976 où, à deux pas de la ligne de démarcation entre chrétiens et musulmans, il ne faisait pas bon de se promener. Ce n’est pas qu’aujourd’hui les heurts aient repris entre communautés ou que la délinquance soit menaçante. C’est pire que cela. Le centre ville est déserté parce que les magasins sont vides, les rues qui ne sont pas éclairées, les piétons qui la nuit risquent une entorse à chaque pas, les restaurants trop chers quand le dollar vaut 100000 livres libanaises (contre 1500 avant la crise), les files interminables devant les postes d’essence, saut pour quelques pistonnés, et les appartements souvent vides, les volets fermés. Les transactions immobilières ont chuté de moitié et les dépenses de fuel sont souvent égales au cout du loyer.
Mais la super lune bleue brille encore sur la plus belle des capitales du Moyen Orient filmée par nos confrères du site « Ici Beyrouth »