Pas moins de 80 cadres ont été promus, ce jeudi, à divers postes de l’administration sénégalaise. Signe qu’après cent jours, le président Bassirou Diomaye Faye a décidé de maîtriser l’appareil d’Etat en y plaçant ses hommes. Le président sénégalais a aussi décidé de revoir à la baisse le coût des loyers.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
Il va y avoir de la fête dans plusieurs chaumières et villas sénégalaises. Car lors du conseil des ministres de ce jeudi 19 juillet, le président Bassirou Diomaye Faye a nommé 81 cadres à différents postes de l’administration de son pays. Au total, en dehors de la présidence de la République et de la primature, 17 ministères ont connu des mouvements d’affectations ou de réaffectations. Le président sénégalais a surtout pris en main certains secteurs-clé tel que le pétrole et le gaz en nommant Cheik Ahmed Diagne au secrétariat permanent du comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-petrogaz). Ce dernier y remplace Malick Sall, le fondateur du mouvement « Malick pour tous, tous pour Malick » qui fut autrefois nommé ministre de la justice par l’ancien régime avant d’être promu au Cos-petrogaz.
Bassirou Diomaye Faye déSallise également le fonds spécial de soutien au secteur de l’Energie, la Société africaine de Raffinage (SAR) et la présidence du Conseil d’administration de Petrosen Holding où ont été respectivement remplacés Anne Cheickna, Thierno Ndiaye et Aymérou Gning, des proches de Macky Sall, tandis que Mor Fall, jusque-là inspecteur général d’Etat prend la tête de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) qui se charge de la formation des cadres sénégalais.
Mais le conseil des ministres a également décidé de s’attaquer à la cherté de la vie en revoyant à la baisse le coût des loyers dans le pays. Le président de la république réclame une « évaluation des dispositifs de régulation des coûts du loyer selon les spécificités de chaque zone », a indiqué le porte-parole du gouvernement. En outre, le gouvernement promet de promouvoir une nouvelle politique de promotion de l’accès au logement. Bassirou Diomaye Faye sait à quel point « la problématique des loyers et la construction de logements sociaux demeurent des urgences sociales ». En conséquence, il a exigé « un bilan exhaustif de la loi d’orientation sur l’habitat social, de la gestion des pôles urbains créés, ainsi que des projets de construction de logements sociaux exécutés sur le territoire national ».
Le président sénégalais veut surtout que les sociétés immobilière du Cap vert (SICAP SA) et des habitations à loyer modéré (SN HLM) soient soutenues dans leurs missions d’intérêt public « à travers l’établissement d’une nouvelle doctrine pragmatique de promotion du logement social définie par l’État sur la base d’un contrat d’objectifs et de moyens ambitieux avec une approche territoriale renforcée », assure son gouvernement.
A cet égard, le gouvernement espère voir se concrétiser le « programme rénové de développement des logements sociaux aux normes intégrant des mesures fiscales, foncières et financières incitatives et durables pour faciliter l’accès au logement et à la propriété foncière et immobilière ». Aux dires du gouvernement, cela marquerait une réorientation majeure de la politique du logement qui politique « favoriserait la construction de logements décents et adaptés avec la mise à disposition transparente, à partir de cahiers des charges rigoureusement ficelés», s’est d’ores et déjà félicité le gouvernement sénégalais.