Après trois tours de scrutin, la candidate macroniste connue pour ses positions pro israéliennes a finalement devancé André Chassaigne, désigné par le Nouveau Front Populaire, grâce aux suffrages de la droite et a pu ainsi être élue à la Présidence de l’Assemblée Nationale à la majorité relative
La députée du camp macroniste conserve la présidence du Palais-Bourbon en s’imposant de treize voix au troisième tour du scrutin face au communiste André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire. L’élection a duré plus de cinq heures et connu quelques moments de tension.
Voilà longtemps que le Palais-Bourbon n’avait pas connu pareil suspense. Pour l’ouverture de la 17e législature, les 574 députés (3 absents) ont mis plus de cinq heures ce jeudi 18 juillet à élire le président de l’Assemblée nationale. A 20h40, le doyen de l’Assemblée, l’élu du Rassemblement national (RN) José Gonzalez, annonce la réélection de Yaël Braun Pivet(Renaissance). Candidate des troupes macronistes, la députée des Yvelines s’est imposée de treize voix au troisième tour face au représentant du Nouveau Front populaire (NFP), le communiste André Chassaigne (220 voix contre 207). En montant au perchoir, elle a pris le temps d’embrasser Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire.
Il n’a pas fallu longtemps pour que les députés de gauche crient au déni démocratique. L’ancien insoumis François Ruffin lâche : « Yaël Braun-Pivet réélue au perchoir, c’est une défaite de notre Assemblée. » Le patron du Parti socialiste Olivier Faure dénonce très vite « un accord secret » entre les troupes du chef de l’Etat et le groupe de Laurent Wauquiez. Des indiscrétions sur un pacte entre le camp présidentiel et la droite visant à se partager les postes clés distribués vendredi ont circulé toute la journée.