L’agenda n’a pas encore été figé par les équipes de l’Elysée, mais le nouveau président Emmanuel Macron va se rendre dans les pays du Maghreb mi juin. Le casse-tête est réel dans la mesure où les équipes présidentielles doivent ménager les susceptibilités des régimes de la région. Chacune des capitales de la région, notamment Rabat et Alger, désirent de l’accueillir le président français au début son périple.
Le Maghreb compliqué
D’après les premières indications, Emmanuel Macron devrait botter en touche et se rendre en premier lieu à Tunis avant de faire escale à Agadir le 14 ou le 15 juin pour y passer une nuit et dîner en compagne du roi. Alger qui a été la seule capitale maghrébine à avoir accueilli le candidat Macron devrait constituer l’ultime étape d’une tournée qui va plonger le nouveau locataire de l’Elysée dans la complexité du Maghreb.
Une des premières victimes collatérales de cette échappée d’Emmanuel Macron au Maghreb est l’ex capitaine Mustapha Adib, opposant résolu au Royaume marocain. Depuis trois semaines, comme l’avait rapporté le quotidien Libération, sa voiture était garée rue du Faubourg Saint-Honoré, à quelques dizaines de mètres seulement de l’Elysée. C’était là, dans une vieille Renault vert bouteille, que Mustapha Adib avait élu domicile le 7 mai, pour réclamer le droit de manifester dans l’Oise devant le chateau de Betz, la réssidence principale de Mohamed 6 en France.
Le capitaine ne répond plus
Alors qu’il avait entamé sa quatrième semaine de grève de la faim lorsque jeudi dernier, une dizaine de policiers l’ont prié de dégager. Depuis, le capitaine ne donne plus signe de vie.
Cette intervention de la police française est un signal fort, sans doute, qui montre que l’Elysée souhaite que la rencontre avec le souverain marocian à Agadir se prépare sous les meilleurs auspices.