Terroriser, jeter en prison, interdire les manifestations pacifiques, bâillonner l’opposition… Voilà les faits d’armes du gouvernement Rajoelina à Madagascar lors des dernières législatives qui ont eu lieu ce printemps. Et le pouvoir malgache s’attaque maintenant à la jeunesse du pays !
Un appel lancé par l’Association FAMPIVONDRONANA (RASSEMBLEMENT)
Récemment à l’aéroport d’Ivato, des gendarmes attendaient de pied ferme I.R*, une jeune Malgache venue passer des vacances au pays. Les forces de l’ordre l’ont arrêtée sur-le- champ à sa descente d’avion et l’ont transférée directement à la prison d’Antanimora. Elle y est détenue depuis une semaine déjà.
Son crime ?
1/ D’avoir fait un commentaire sur la page de la gendarmerie malgache : « Tsy mety ny mamono olona avy hatrany fa tsy voatery ho olon-dratsy ireo olona ireo ka aleo ho entina eny amin’ny fitsarana… » (« Il est inacceptable de tirer directement sur un individu pour le tuer parce que tout le monde n’est pas malfrat alors il vaut mieux déférer les gens à la justice… »)
2/D’avoir posté un emoji 😄 sur la page de la Présidence de la République de Madagascar.
Cela mérite-t-il de croupir même un seul jour en prison ?
Il est de notoriété publique que museler la liberté d’expression en arrêtant arbitrairement et en emprisonnant systématiquement toute voix qui s’élève est une des priorités de ce gouvernement Rajoelina.
Pour Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Bureau des Nations Unies aux Droits de l’homme, « L’arrestation et la détention dans le but de punir l’exercice légitime de ces droits (libertés d’expression et réunions pacifiques) sont arbitraires. Cela crée un climat de peur et décourage les citoyens d’exercer librement l’ensemble de leurs droits civiques et politiques. »
TOFOKA AN’I RAJOELINA ! (RAS-LE-BOL DE RAJOELINA !)
Une autre nouvelle alarmante nous parvient : une femme a été arrêtée il y a une semaine et emprisonnée depuis à la prison d’Antanimora par les forces de l’ordre à l’instigation directe des douaniers et policiers malgaches qui passent au crible les pages de Madagascar Liberté afin d’appréhender et de jeter en prison les personnes jugées trop critiques par ce gouvernement Rajoelina.
Trop c’est trop ! TOFOKA AN’I RAJOELINA ! (RAS-LE-BOL DE RAJOELINA !)
Nous exigeons la libération immédiate de IR et de cette autre personne.
Justice totale pour IR et pour toutes celle et tous ceux qui s’autorisent à dénoncer l’injustice !
*Pour des raisons évidentes de sécurité, nous avons remplacé par des initiales le nom de la jeune femme.