Ce n’est pas l’Algérie qui a contraint le géant mondial ArcelorMittal de céder ses actions détenus dans le capital du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, situé à l’est du pays. Au contraire, ce sont les dirigeants de ce grand groupe indien qui ont décidé de quitter l’Algérie. Ou plutôt de la fuir car le climat économique qui règne dans ce pays a cassé tout bonnement leur motivation. A El-Hadjar, où le géant indien est présent depuis septembre 2001, les managers indiens se sont heurtés à un milieu hyper-syndicalisé. De nombreux dérapages ont été commis par des travailleurs qui détournaient ou volaient les produits métaux fabriqués par ce complexe industriel. Les autorités algériennes ont toujours refusé de sévir contre ces clans qui imposaient leur loi au sein d’El-Hadjar. En plus, les managers indiens ont rencontré d’incroyables difficultés à communiquer avec leurs employés Algériens qui ne maîtrisent nullement l’anglais. Il fallait mettre un interprète derrière chaque ingénieur indien. ArcelorMittal a résisté face à ces difficultés pendant des années, mais lorsque ce groupe mondial s’est aperçu que la qualité du fer algérien perdait énormément en qualité, ses managers ont décidé de plier leurs bagages en cédant leurs actifs à l’Etat algérien.