Tout le monde guettait la frappe nocturne. Trente ambassades israéliennes disséminées à travers le monde avaient été fermées(2) ce vendredi 12 avril.
On allait venger l’attentat du 1ᵉʳ avril qui avait pris pour cible le consulat iranien à Damas et qui avait fait dans les quinze morts, parmi lesquels des hauts gradés de la force Al-Qods. Et puis et surtout, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême à la tête du régime, avait décidé qu’Israël serait puni.
En somme, il fallait à tout prix sauver l’honneur de l’Iran, tout en évitant l’escalade militaire. Or ce n’était pas une mince affaire. Le président Biden s’était démené pour calmer le jeu. Et c’est à se demander si on n’a pas eu recours aux special effects hollywoodiens pour désamorcer la crise (…)
Comme n’a pas manqué de le souligner Georges Malbrunot, « sitôt les salves de drones lancées, Téhéran a déclaré considérer l’affaire close »(3). C’est comme si on était au cinéma où « The End » nous signifie notre congédiement. Ou au théâtre, quand on baisse le rideau! Bref, cette nuit-là, on était en pleine représentation et le scénario était bien ficelé!
Seulement voilà, l’affaire n’est pas close: la suite est au prochain numéro. Et Netanyahou est un multirécidiviste!