Mais où est donc passé Félix Tshisekedi? Personne ne sait trop bien. Une certitude, le pouvoir congolais est frappé d’une espèce d’inertie face aux offensives des milices du M23, soutenues par le Rwanda. Lesquelles se poursuivent dans l’Est du pays.
Depuis plusieurs jours, la question agite le Tout-Kinshasa. L’histoire commence lorsqu’un journaliste de la RTBF (Radio télévision belge francophone) annonce, en direct depuis Kigali, la présence du chef de l’État congolais à la commémoration du génocide au Rwanda dimanche 7 avril. Ce qui est peu crédible au regard des relations exécrables entre les deux pays
Paul Kagamé, le président du Rwanda, a invité aux commémorations tous les chefs d’État du continent à l’exception notable de Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo et d’Évariste Ndayishimiye, président du Burundi, avec lesquels le Rwanda a des disputes frontalières.
L’intensification des combats
Le conflit dans l’Est de la RD Congo se poursuit. Plus de 165 000 personnes ont fui les combats rien qu’au mois de mars, selon l’ONU. La ville de Goma compte plus d’un million de déplacés. Elle est sous la menace du M23, un groupe armé rebelle soutenu par le Rwanda. Selon les dernières informations, ils auraient atteint la périphérie nord de Sake, à une vingtaine de kilomètres de Goma.