À peine a-t-il raccompagné ses invités du 7 ème Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le président sénégalais Macky Sall est rattrapé par les réalités de la politique intérieure.
L’ancien Maire de Dakar, Khalifa Sall, un des opposants les plus en vue du Sénégal, a déclaré publiquement que le président Macky Sall n’a le droit de se présenter à la présidentielle de 2024. « Nul ne peut faire plus de deux mandats », a martelé M. Sall face à des journalistes. Une sortie qui reçoit un écho d’autant plus fort qu’Ousmane Sonko, autre poids lourd de l’opposition, avait déjà soutenu que le président Macky Sall ne pourra pas être candidat à la prochaine présidentielle.
Ousmane Sonko, président du Parti des Sénégalais pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), est allé encore plus lois dans l’opposition à la candidature du président Sall en promettant que les Sénégalais s’y opposeraient par tous les moyens. A un peu plus de deux ans du scrutin, le président Macky Sall, qui avait été élu pour la première fois en 2019, puis réélu en 2019, n’a toujours pas levé les ambiguïtés sur sa volonté de se présenter ou non à la présidentielle de 2024.
Seule indication que l’on a à ce jour : tous ceux qui, dans son camp, ont manifesté la volonté de se positionner pour la succession de Macky Sall en ont eu pour leurs comptes. Les dauphins les plus pressés, comme l’ancien ministre des Finances Amadou Bah, fidèle parmi les fidèles du président, ont vu leur carrière politique se briser du jour au lendemain.