Selon des sources proches de l’institution militaire algérienne, l’armée tunisienne vient de bénéficier de missiles sol-air de fabrication russe ainsi que d’importants lots d’armements acheminés par voie terrestre et d’autres acheminés par voie aérienne. L’accord a été conclu lors d’une rencontre du Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa, avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal
La rencontre du premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, avec son homologue tunisien Mehdi Jomaa, le 22 juillet dernier a fini par livrer ses secrets. La rencontre qui eu pour théâtre la ville de Tébessa, située à quelques encablures de la ville de Gasrine que surplombe le mont Chaambi, fief des groupes terroristes tunisiens auteurs d’une embuscade meurtrière, quelques jours plus tôt, s’était tenue en urgence en plein mois de Ramadhan. Elle ne pouvait que porter sur les voies et moyens à adopter par les deux pays pour faire face à un phénomène nouveau en Tunisie mais que l’Algérie a eu à affronter durant plus d’une dizaine d’années.
Urgence aux frontières
Au cours de la réunion de Tébessa, il a été surtout question d’apporter une aide urgente à la Tunisie en armement spécifique dans la lutte antiterroriste. Selon des sources proches de l’institution militaire algérienne, l’armée tunisienne vient de bénéficier de missiles sol-air de fabrication russe ainsi que d’importants lots d’armements acheminés par voie terrestre et d’autres acheminés par voie aérienne. D’autre part, des éléments des forces aériennes tunisiennes suivront une formation accélérée en Algérie sur les hélicoptères russes Mi-24 et Mi 28.
Les mêmes sources indiquent, qu’en attendant la formation de pilotes tunisiens, les forces aériennes algériennes assureront la surveillance de la bande frontalière afin d’empêcher d’éventuelles incursions des groupes terroristes en territoire algérien et le cas échéant effectuer des frappes contre toute présence terroriste dans le mont Chaambi. Les interventions algériennes s’inscrivent dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays voisins.
Il est à noter que la réunion de Tébessa a a enregistré l’absence très remarquable du vice-ministre algérien de la défense Gaïd Salah alors que du côté tunisien la partie militaire était fortement représentée par le ministre de la défense, Ghazi Jeribi. Toutefois, dans ce genre de rencontres c’est l’aspect sécuritaire qui prime. Ainsi, les Tunisiens ont beaucoup apprécié la présence d’experts algériens en matière de sécurité et dont l’expérience dans la lutte antiterroriste est considérée parmi les meilleures au monde.