Certains membres de la famille qui règne sur la petite dictature qataris ont acquis nombre de palais, ceux qui font que notre capitale brille. Citons l’hôtel Lambert, dans l’île Saint Louis, défiguré par des travaux de titan, avec l’aval de Delanoë alors maire en l’hôtel de ville. Puis défiguré un peu plus par un incendie mystérieux qui pourrait faire suite à une querelle entre jeunes… Puis « HBJ » Hamad Ben Jassem, « l’homme le plus riche du monde », ex premier ministre, a fait l’acquisition du palais Kinski, à deux pas du musée Rodin et de l’hôtel de Matignon. Pour cette dernière emplette le fortuné a eu de la chance, celle qui sourit aux riches, en obtenant de Jean-François Copé, alors ministre de budget, un rabais de 50 pour cent sur la vente de ce bien national…. Oublions Qatari Diar qui a logé ses bureau dans l’Hôtel de Coislin, c’est-à-dire carrément place de la Concorde…
Mais l’envie de pierre qu’éprouvent les puissants de Doha ne s’arrête pas à la France intramuros, l’appétit gagne nos trésors possédés à l’étranger. Ainsi Doha va s’offrir sous peu le Palais Clam-Gallas, situé au coeur de Vienne, une propriété tricolore, un Institut Français. « Le » Clam-Gallas, construit en 1834 sur un mode néoclassique, est une star de Vienne, et son immense parc une bénédiction pour les amateurs de grand air et un rêve pour les promoteurs.
Pour le prix d’une bombinette
En Autriche le maire de Vienne, le chancelier et même le président sont si inquiets du changement de mains du Palais, qu’entre deux échanges sur les « migrants », des messages ont été lancés à la France à propos de l’abandon de ce chef d’œuvre bradé 23 millions, c’est à dire le prix de quelques bombes en forme de « bavures », larguées loin de leur cible en Syrie ou en Irak.
Pour le Autrichiens cette vente est d’autant plus choquante qu’elle va à l’encontre d’un texte de loi voté à Vienne, et qui interdit aux étrangers de financer des institutions musulmanes… Alors que le palais Clam-Gallas pourrait fort bien devenir l’un de ces lycées, sur le mode de ceux de Doha, où on enseigne selon les règles de la Charia.