Après de longs mois d’une silencieuse et persistante brouille entre le Maroc et la France, les relations entre les deux pays ont commencé ces dernières semaines à se réchauffer. Emmanuel Macron annonce de gros investissements français au Sahara Occidental, sans doute le prix à payer pour ce réchauffement diplomatique voulu par le chef de l’État. Ces dernières années, les anciens de l’ENA ont aussi oeuvré en le même sens, remarquent nos confrères du site Maghreb Intelligence, en décidant l’année dernière de se réunir au Sahara occidental.
L’Association Marocaine des anciens élèves de l’ENA France qui compte dans ses rangs d’influents hauts commis de l’Etat marocain a voulu apporter sa contribution en faveur d’un rapprochement entre Paris et Rbat en organisant le mois dernier au siège du Sénat au Palais Luxembourg à Paris, avec le concours de l’ENA et de l’INSP, un colloque sur « les solutions et les ambitions pour un partenariat d’avant-garde entre la France et le Maroc ». Lors de ce colloque, une discussion franche et amicale a mis le doigt sur les attentes et les ambitions d’une relation équilibrée et sincère entre la France et le Maroc.
Le colloque a également révélé le rôle que peuvent jouer aussi bien la société civile que les cadres marocains formés en France mais très souvent revenus au Maroc pour y travailler dans la pérennisation de cette relation.
Le choix de Dakhla au Sahara
Et ce n’est pas la première fois que l’AMAEENA démontre son savoir-faire dans « la diplomatie parallèle ». En 2023 déjà, les anciens de l’ENA France avaient convié à Dakhla, la capitale du Sahara occidental, la Fédération Africaine des Associations des Anciens de l’École Nationale d’Administration (ENA) et de l’Institut National du Service Public (INSP) de France pour la tenue de son assemblée générale.
Le choix porté sur la ville marocaine de Dakhla pour accueillir cette rencontre imposante avait revêtu une portée symbolique forte. À cette occasion, un appel avait été lancé pour soutenir l’intégrité territoriale du Maroc.